Histoire contemporaine
Les Auvergnats de Castille
Renaissance et mort d'une migration au XIXe siècle
Par
Paiement sécurisé
Livraison rapide
Retours possibles sous 14 jours
Le talent de ces migrants est d'avoir établi un système de compagnies familiales adaptables aux besoins des zones d'accueil, bourgade isolée au fond de La Mancha ou rue populeuse de la capitale. L’Espagne est restée au XIXe siècle un pays préindustriel ; les Auvergnats peuvent donc y poursuivre les activités de leurs ancêtres, boulangers-meuniers ou marchandsdrapiers.
Malgré l’esprit de retour, leur adaptation aux besoins locaux fait merveille : au milieu du siècle dernier ils ont, à Madrid, le monopole de la boulangerie avec les Galiciens et, dans les villages, des bazars florissants qui servent de pivot à des tournées de colportage. La vente à crédit ne va pas sans quelque spéculation.
Des filières durables sous-tendent la vie de ce microcosme. Sa cohésion profonde réside dans le mimétisme culturel de ses membres : les archives familiales en font foi. Il était temps de recueillir les derniers témoignages. Ils éclairent les zones d’ombre : on devine, grâce à eux, combien les succès du groupe occultent les innombrables échecs individuels.
Prologue
Introduction
Première partie : La mise en place de la colonie
Chapitre 1 : L'implantation de la colonie auvergnate en Castille du XVe au XVIIIe siècle
Le mouvement migratoire vers l'Espagne et ses causes
- Une vocation ancienne
- Motifs d’attraction de l’Espagne
Présence des Auvergnats en Castille
- Les villages de province
- Madrid
L’immigration vue par les Espagnols
- Les lois visant le commerce français
- Le phénomène de rejet social
Chapitre 2 : L’essor commercial des sociétés auvergnates dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
La décantation
- Évolution quantitative et qualitative
- De l’homme de peine à l’homme de commerce
L’affirmation de la présence cantalienne dans la boulangerie madrilène
- État de la boulangerie madrilène
- Place occupée par les Cantaliens
La dispersion des marchands dans les villages castillans
- Éviction urbaine
- Statut des compagnies
Le silence littéraire
Chapitre 3 – La fracture : les guerres franco‑espagnoles (1793-1814)
Le choc des guerres
- La guerre de l’an II
- La guerre de 1808-1814
Les retours
- L’accueil de Madrid
- L’accueil des villages de Nouvelle-Castille
Chapitre 4 : La nouvelle colonie auvergnate du XIXe siècle, approche statistique
Importance et qualification des Auvergnats face aux autres Français
- Le contrôle des entrées en Castille par le Consulat de France
- Tableau statistique
- Part de chaque département dans l’immigration française en Castille
- Localisation comparée des Français de Castille
Place de la Castille dans l’immigration cantalienne en Espagne
- Le contrôle des sorties du Cantal par la préfecture : intérêt et limites des données offertes par les registres des passeports
- Les choix migratoires au seuil du XIXe siècle (Période An IV-1808)
- Évolution des lignes de force (Période 1850-1875)
- Aboutissement des tendances (Période 1902-1916)
Composition de la colonie cantalienne de Nouvelle-Castille
- La double appartenance du Cantalien
- Identification de l’immigrant
Deuxième partie : L’organisation commerciale
Chapitre 5 : La percée des boulangers meuniers
Les insuffisances de la boulangerie madrilène
- Considérations sur la panification
- L’Auvergnat et le pain
- Le manque de boulangerie à Madrid
- Raisons des lacunes de l’industrie du pain
La place des Cantaliens dans la boulangerie madrilène
- Nombre de tahonas auvergnates
- Production des boulangers auvergnats
- Montant des redevances
Implantation des Cantaliens dans la ville
- L’espace urbain au XIXe siècle
- Localisation des boulangeries cantaliennes
- Insertion des Cantaliens dans les rues de Madrid
La tahona… être au four et au moulin
- Évolution des conditions d’installation
- Le logement en dehors de la tahona
- Quelques considérations sur les boulangeries de province
Les hommes
- Statistiques générales
- Le personnel d’une tahona
- Coexistence des immigrants cantaliens et galiciens dans une tahona auvergnate
- Hiérarchie et promotion
- Les patrons
La défense des intérêts
- Les provisions de blé
- La clientèle
- Les rapports avec la municipalité
- La corporation des boulangers
Le virage de 1898 : l’abandon progressif
- Le marasme économique
- Les revendications ouvrières
- Retraites et reconversions
Chapitre 6 : La stratégie des marchands drapiers
Le cadre et les hommes
- Les carences du réseau commercial dans les villages castillans
- Les sociétés cantaliennes au XIXe siècle
- Environnement économique et social
L’organisation de la maison de commerce
- Description de la tienda
- Les méthodes
Une carrière de marchand
- La promotion
- La qualité de vie
Un long succès commercial
- La rigueur
- L’art de la vente
- Les facilités de paiement
Le sentiment des Castillans
La fin d’une tradition
- La plasticité de la tienda
- Le minimum vital
- La désagrégation des réseaux
Chapitre 7 : Quelques francs‑tireurs
Les potiers d’étain
Les maquignons
Les chiffonniers
Troisième partie : Le contrat social
Chapitre 8 : Les conventions orales et écrites de l’association
Le contrat
Les causes d’achoppement
- L’alternance des chefs
- Les défections et les substitutions
- L’irruption de la femme
- Le mouvement perpétuel
Chapitre 9 : L’unité culturelle et morale. Les connivences implicites
Entraide et convivialité
- Le voyage en groupe
- Le soutien
- Les loisirs
Les cadres fondamentaux
- La famille
- Douce France !
- La distanciation religieuse et politique
Conclusion générale
Sources et bibliographie
Sources
Liste des abréviations
Bibliographie
Annexes : Destins et généalogies exemplaires
Index des patronymes
Détails du produit
- Auteur(s)
- Rose Duroux
- Collection
- Hors collection
- Date de parution
- 24 juillet 2018
- Nombre de pages
- 400 pages
- Format
- 17 x 24 cm
- Reliure
- Broché
- ean13
- 9782845167520
Vous aimerez aussi