Archéologie
Une étude de la céramique du Néolithique moyen en Languedoc oriental
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Le Chasséen couvre une période de près de mille ans et s’étend de la Méditerranée au Bassin parisien. Sa longévité et son incidence géographique doivent beaucoup à la stabilisation des systèmes agro-pastoraux du « plein Néolithique ». Parangon d’une nouvelle norme qui s’exprime à travers la recherche de qualités techniques et esthétiques au détriment du décor, la poterie chasséenne est le chef de file du « complexe à céramique lisse », vaste ensemble de « cultures sœurs » qui s’étend dans la majeure partie de l’Europe du Sud-Ouest durant les Ve et IVe millénaires avant notre ère. Ce complexe témoigne d’un tournant majeur dans la manière de concevoir et de fabriquer les poteries dans un contexte d’intensification des réseaux de contacts et d’échanges interculturels.
Le cadre géographique de notre travail, le Languedoc oriental, est l’un des berceaux de la définition princeps du Chasséen, élaborée dans les années 1940. Sa richesse archéologique doit beaucoup à l’exploration des nombreuses grottes qui jalonnent ses vallées transversales, et plus récemment à l’intense activité de l’archéologie préventive.
La présence publication propose une interprétation renouvelée du rôle du Languedoc oriental dans la construction de la chronologie du Néolithique moyen du Midi en y précisant la place du Chasséen. Elle s’attache ainsi à revisiter les réseaux de contacts et d’échanges qui irriguent la Méditerranée du Nord-Ouest à cette période, et apporte une contribution aux réflexions sur le statut de la pratique potière dans le contexte des cultures à céramique lisse.
Préface de Didier Binder
Introduction
Partie 1. Préalables
I. Imprégnation
1. De la culture céramique à la culture nationale
2. Le sens perdu du Chasséen
3. Céramique et Chasséen
II. Contexte
1. Le cadre géographique
2. Le cadre historique
3. La documentation régionale
III. Questions
1. Exploiter les données sur la production et la consommation de la céramique
2. Réinterroger le Chasséen méridional
3. Contribuer aux réflexions sur la définition du Chasséen
IV. Méthode
1. Le corpus
2. La démarche méthodologique
3. La typologie
4. La restitution dans les analyses
Partie 2. Analyses
I. Les séries céramiques homogènes
1. La Clau III à Gigean (Hérault)
2. Jarnègues à Jonquières-Saint-Vincent (Gard)
3. Filliès I à Lattes (Hérault)
4. La Roquette à Cavillargues (Gard)
II. Les séries céramiques hétérogènes
1. Saint Antoine 2 à Saint-Aunès (Hérault)
2. Grotte de la Madeleine à Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) coll. L. Barral
3. Les Jardins de Vert Parc à Castelnau-le-Lez (Hérault)
4. Mas de Vignoles et Cadereau d'Alès à Nîmes (Gard)
5. Le Péras à Mauguio (Hérault)
6. Cureboussot à Redessan (Gard)
III. Le corpus secondaire
1. Les grottes nord-gardoises
2. Deux sites de plein air nord-gardois
3. La plaine nîmoise
4. La basse vallée du Lez
5. La plaine de Lunel-Mauguio (Hérault)
6. Une série de comparaison : le Champ du Poste à Carcassonne (Aude)
Partie 3. Synthèses
I. Les productions céramiques du Néolithique moyen en Languedoc oriental
1. Retour sur les contextes
2. Les modes de production
3. La composition typologique des assemblages
4. La périodisation régionale
II. Insertion dans le contexte du Néolithique moyen méridional
1. Étape 0 : 4950-4575 av. J.-C., vers le complexe à céramique lisse
2. Étape 1 : 4500-4025 av. J.-C., Proto-Chasséen versus Chasséen ancien
3. Étapes 2 et 3, la problématique du Chasséen classique et récent
4. Étape 4 : 3675-3250 (?), simplification extrême et amorce de renouvellement des corpus
III. Contribution aux réflexions sur la définition du Chasséen
1. Naissance d’un nouveau paradigme ?
2. Le cas Chassey
3. La tentation du séparatisme
4. Chasséen or not Chasséen : la question est-elle là ?
Conclusion et perspectives
Annexes
Bibliographie
I. Publications
II. Diplômes et rapports
Détails
Didier Binder
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