Littérature moderne et contemporaine
L’écrivain et sa langue : romans d'amour
De Marcel Proust à Richard Millet
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Dans les œuvres du vingtième siècle, volontiers réflexives, l’écrivain est sans cesse amené à redéfinir le rapport qu’il entretient avec sa langue. Et il ne s’agit pas simplement, comme l’artisan, de reconsidérer son outil ou de le rejeter à la forge, mais bien plutôt d’en découdre avec une vieille histoire d’amour, celle qui fonde l’écriture. De répondre à « la vieille et perfide question : pourquoi écrit-on ? ». À l’origine, en effet, il est souvent un drame de l’expression ou une conscience singulière de la langue, tantôt noués au roman familial, tantôt liés à l’histoire, au milieu socio-culturel, à la situation géographique, à l’exil, aux systèmes de domination linguistique...
Les études rassemblées ici se proposent d’en observer le reflet dans les fictions narratives : Comment le rapport personnel et souvent passionnel à la langue est-il thématisé, dramatisé parfois ? Comment influence-t-il les choix scripturaux ? Plus simplement : quel « sentiment de la langue » nourrit l’écriture après Mallarmé, de Proust aux auteurs contemporains comme P. Quignard ou G. Macé ? Après avoir été objet de méfiance et de suspicions, la langue est devenue au cours des dernières décennies le lieu d’une inquiétude aux consonances millénaristes dont la littérature se fait l’écho : à tort ou à raison, on pressent une menace qui pèse sur les langues, et avec elles sur un état de la civilisation.
Avant-propos
Sylviane Coyault
Entretien
Richard Millet
Soucis et soupçons
– L’amour de la langue ou le parti de l’exigence
Aline Mura-Brunel
– Penser la bouche pleine ?
Jean-Gérard Lapacherie
– Figures du Procureur
Bruno Blanckeman
– Cimeriès, démon de la grammaire et de la logique, prend Possessions de Julia Kristeva
Noël Cordonier
– Exclusion de la langue, jouissance des mots dans l’œuvre romanesque de Jean Genet
Isabelle Chol
– Le discours amoureux dans La Nausée de Jean-Paul Sartre
Krystyna Modrzejewska
– Terreur de la langue, langue de la terreur dans Carus et Le Salon du Wurtemberg de Pascal Quignard
Chantal Lapeyre-Desmaison
– Au bord de la langue : Bernard Noël.
Marie-Anne Macé
– Nathalie Sarraute : le drame de la fascination de la langue.
Brigitte Le Cam
– À chaque monde sa parole – la magie créatrice des mots. Une lecture de Artur e a palavra mágica (Arthur et la parole magique)
Micaela Ramon
Mémoire et origine
– François Bon et la mécanique de la langue
Manet van Montfrans
– Annie Ernaux : de la langue maternelle à l’écriture littéraire
Annie Besnard
– La langue d’enfance chez François Bon et Annie Ernaux : écrire depuis l’origine
Christine Jérusalem
– Les derniers récits de Pierre Bergounioux : de la langue de bois à la langue du bois ; le bruissement de la langue
Sabrinelle Bedrane Tsalpatouros
– Tristes topiques rhétiques – disparition ou mutation du rhéto-romanche
Luzius Keller
– Proust et le culte du nom
Else Jongeneel
– La Langue unanime de Jules Romains dans Mort de quelqu’un
Alain Bosdecher
– Langage tangage ou l’amour interdit
Kamel Skander
– Gérard Macé : Du sentiment des langues à l’écriture de la divagation
Karine Gros
– Gérard Macé : « Un français orienté »
Laurent Demanze
– Claude Louis-Combet et la « langue des abîmes »
Adrien Gür
– La rêverie sur la langue originelle dans Les Météores de M. Tournier
Jean-Bernard Vray
Frontières de la langue
– Du tourment de langage à l’imaginaire des langues : « langagement » des écrivains québécois
Lise Gauvin
– La langue comme contrainte incontournable dans Allah n’est pas obligé d’Ahmadou Kourouma
Zuzana Malinovská-Sûalamonová
– De la langue qui sauve à la langue qui nuit
Hayet Ben Charrada
– Justifier sa langue : C. F. Ramuz
Jérôme Meizoz
– Nicolas Bouvier : un nouvel usage de la langue
Ivan Farron
– Les présences de la langue allemande dans l’œuvre d’Aragon
Annick Jauer
– La conquête de la langue dans le récit. À propos du Cycle d’Adrien Zograffi de Panaït Istrati
Alain Schaffner
– La langue pour Serge Doubrovsky : de l’exil à la Terre Promise
Yves Moraud
– L’Exil de Silvia Baron Supervielle à la croisée des langues
Alain Mascarou
– Le discours du double
Marie Cosnefroy-Dollé
Détails du produit
- Auteur(s)
- Sylviane Coyault
- Collection
- Littératures
- Date de parution
- 1 janvier 2005
- Nombre de pages
- 452 pages
- Format
- 14 x 22 cm
- Reliure
- Broché
- ean13
- 9782845162686
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